Denis SASSOU NGUESSO plebiscité au 1er tour avec 78,61%

                                                            
Source images : AFP













Avec 78% de suffrages, la réelection de Denis SASSOU NGUESSO n'est ni plus ni moins qu'un plebiscite. Comme il a été déjà mentionné dans les précédents articles, cette victoire était très prévisible eu égard à l'opposition qui semblait désorganisée, désunie et mal préparée.
La question était de savoir qui des opposants secondera DSN ?
Comme en 2002, avec 7,6% Joseph KIGNOUMBI KIA MBOUNGOU arrive en deuxième position, loin derrière DSN. Cette élection confirme sa position de premier opposant du président SASSOU NGUESSO.
Logiquement, au sein de l'UPADS, parti de Pascal LISSOUBA, cet homme devrait désormais être considéré comme une voix qui compte. Nul n'a fait mieux que lui depuis P. LISSOUBA. Avec 0,41% TCHIBINDA KOUANGA son camarade n'a pas pu peser sur ces élections.
Par ailleurs, comme je l'avais déjà noté dans d'autres articles, Nic Fila confirme sa montée en puissance. Jeune loup de la politique, le président du PRL arrive en troisième position. Avec un peu plus de travail, dans sept ans il pourra être encore plus percutant et donner du tournis à la machine PCT.
Marion MADZIMBA EHOUANGO (0,19%) est l'un des grands perdants de ces élections. Engagé dans une opposition farouche, il n'a pas réussi à déjouer les pronostics qui l'annonçaient battu à plate couture.
La même observation pourrait être formulée à l'égard de Mathias DZON que les congolais de la diaspora considéraient comme un sérieux candidat. Il n'a pas pu mieux faire que 2,38 %. 
Au bout du compte, notre analyse d'avant les élections n'a pas été contredite par les faits. Ces élections confirment surtout la montée en puissance d'une nouvelle classe politique, celle d'après la conférence nationale de 1991. Miérassa (0,25%), Miokono (2,2%), deux anciens visages de la politique congolaise n'ont pas réussi à faire jouer leur expérience. On notera simplement que par ordre d'arrivée, Mathias Dzon est le leader téké à avoir engrangé plus de voix. On pourra peut-être le considéré comme le plus grand leader politique téké, ne serait-ce qu'en termes de suffrages recueillis.
Les jeux étant faits, il reste maintenant la question de l'après-élection. Quel gouvernement pour réaliser le programme du vainqueur ?
Après sa victoire, le président DSN a réaffirmé sa volonté de réaliser son "chemin d'avenir". Or, il s'avère que généralement un gouvernement est composé de différents soutiens du candidat. Les soutiens, le vainqueur en a une pléthore. D'innombrables partis et associations politiques ont soutenu à cors et à cris le président DSN. L'heure du partage du gâteau est arrivé. Qui sera nommé ministre ? Qui quittera le gouvernement ? Qui sera nommé à quelle fontion ?

Une chose est sûre, il y a beaucoup de soutiens, mais peu seront gratifiés.

Enfin, pour ces premières heures, il convient quand même de saluer la sportivité des candidats malheureux, notamment Anguios Engambé (0,30%) et Jean Ebina (0,27%) qui ont très tôt reconnu leur défaite. Peut-être un signe de l'émergence d'un esprit démocratique au Congo ?

 

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