Denis SASSOU NGUESSO : de la nouvelle espérance au chemin d'avenir

Publié le par votre analyste pour les PRESIDENTIELLES CONGO


                                                                                Source image : www.congo-site.portail.info

Le 6 juin 2009, après un faux suspens et une tournée qui lui a permis de s'assurer l'engouement du peuple congolais de l'intérieur, le président Denis SASSOU-NGUESSO annonçait sa candidature aux élections présidentielles de juillet prochain. S'estimant encore utile au Congo il décide de solliciter une fois de plus le suffrage de ses compatriotes.
Malgré tout ce que ses opposants pourraient lui reprocher, l'objectivité voudait qu'on reconnaisse tout de même qu'il a fait bouger les choses. La manne financière engrangée grâce à la flambée du prix du pétrole des mois passés lui a permis de d'engager des travaux sur plusieurs fronts, allant des infrastructures de transport à l'hydroélectricité en passant par la construction de plusieurs édifices qui manquaient de façon criarde à cet Etat qui se dit moderne.
Même si le satisfécit ne peut pas être total, il convient de reconnaître qu'il s'est attelé à l'essentiel : la paix et la stabilité. En effet, sans cette paix et cette stabilité le Congo serait resté le mouton noir des Etats d'Afrique centrale. Avec cette nouvelle candidature il espère réaliser son nouveau projet de société dit
« le Chemin d'avenir : de l'espérance à la prospérité » qui s'appuie sur l'industrialisation et l'Education pour développer le Congo.
En somme, s'il fallait le noter pour son précédent mandat, on dirait "peut mieux faire".

                                                               Ses soutiens

Il aurait pu prendre pour slogan de campagne "L'espoir d'une génération", comme son prédécesseur Pascal LISSOUBA, tant les soutiens hauts en couleur de ceux qui rappellent le vieux Congo, notamment Théophile OBENGA, YHOMBI OPANGO, Bernard KOLELAS et Charles David GANAO. Ces personalités que je qualifie de Docteur Jekyll et Mister Hyde de la politique congolaise sont présentes dans tous le régimes et alliés de tous les courants politiques du Congo. On a parfois l'impression qu'ils se dédoublent tant leurs convictions sont aussi fluctuantes que le dollar américain.  Ces alliés d'aujourd'hui du président SASSOU NGUESSO ont, selon les circonstances, étaient ses amis, opposants voire ennemis, alliés, opposants et encore alliés !

Espérons qu'une fois réelu, le président congolais ne fasse pas la bévue de les placer au sommet de l'Etat comme l'avait fait son prédécesseur. Le monde a tellement évolué que ces hommes sont, me semble-t-il, en décalage des réalités socio-politico-économiques actuelles. Les remettre dans le jeu politique pourrait réveiller la guerre des egos qui risquera, à terme, de replonger ce pays dans la barbarie des décennies passées.

                                                                  Ses hommes

Pour assurer une victoire éclair, le président sortant s'est constitué un véritable Etat-major, mieux, un gouvernement dont le chef d'orchestre n'est autre que son directeur de cabinet Firmin Ayessa. Une bonne partie de son gouvernement et autres hauts fonctionnaires de l'Etat sont aussi membres de cette "firme". On se demanderait d'ailleurs pourquoi, pour des raisons d'impartialié, ils ne démissionneraient pas le temps de l'élection.

                                                                     Ses atouts

Le premier atout du président de la république est sans aucun doute sa puissance financière. Il est capable de mobiliser des milliers de personnes autour de lui. Le méga meeting qu'il a organisé en vue de la proclamation de sa candidature en est une illustration probante. Il est l'un des rares candidats à pouvoir aller dans les quatre coins du territoire congolais sans avoir de problèmes de logistique. Il convient d'ajouter à cela le fait que toute l'administration est tenue par ses hommes qui sont d'office ses agents de campagne de proximité.

Son bilan plaide aussi pour sa réelection. La majorité des congolais louent ses efforts pour la consolidation de la paix. Cela rappelle d'ailleurs feu le président Omar Bongo qui répondait à ses compatriotes : 
"certes on ne mange pas la paix, mais sans la paix vous ne mangerez rien."
Enfin, entre autres atouts, il faudrait aussi mentionner sa connaissance de ses opposants. La majorité de ses challengers ont, en effet, été d'une manière ou d'une autre ses collaborateurs. En fin policier il a au moins une fiche sur chacun de ces hommes. Il connaît leurs forces et leurs faiblesses.
Nous saurons la suite dans quelques jours...


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